AMAP AURA
AMAP AURA
Type d'acteur enquêté
- Complément d'enquête
Description
Depuis la création du Miramap (Mouvement Inter-Régional des AMAP) il y a dix ans, le réseau des AMAP mène des réflexions sur l’accessibilité alimentaire avec comme objectif « une alimentation de qualité et accessible » dans les territoires et les dispositifs AMAP. En février 2020, lors de la Rencontre Nationale des AMAP, se lance un chantier interrégional pour engager un processus de mutualisation de savoirs et savoir-faire autour des défis de lutte contre les inégalités alimentaires.
L'entretien avec une chargée de mission sur l'accès à l'alimentation et une administratrice très impliquée sur ces sujets a permis de discuter des différentes stratégies et leviers mis en place par les acteurs qui tentent de faire le lien entre producteurs et consommateurs précaires. Voici un extrait du discours de Bénédicte Pelloux-Prayer :
« Au niveau des prix, il y a trois possibilités :
C'est en effet ce qui a pu être observé dans cette étude.
L'entretien avec une chargée de mission sur l'accès à l'alimentation et une administratrice très impliquée sur ces sujets a permis de discuter des différentes stratégies et leviers mis en place par les acteurs qui tentent de faire le lien entre producteurs et consommateurs précaires. Voici un extrait du discours de Bénédicte Pelloux-Prayer :
« Au niveau des prix, il y a trois possibilités :
- La première option c’est de réussir à relier les deux bouts en sensibilisant le consommateur sur le fait de mettre un plus gros budget sur l'alimentation et de peut-être faire baisser d'autres postes de dépenses pour augmenter le poste alimentaire. Mais on sait que ce n'est pas toujours possible parce que l'alimentation est souvent la variable d'ajustement et que du coup tout le reste c'est déjà serré serré serré.
- La deuxième option c'est de subventionner la production pour qu'elle soit moins chère donc là, toujours dans le but de permettre aux producteurs d'avoir la juste rémunération. Est-ce que c'est réorienter des aides publiques ? Est-ce que c'est réorienter des aides de la PAC ?
- La troisième option c’est de subventionner le consommateur, pour que lui il ait un plus grand pouvoir d'achat et qu’il puisse acheter : soit qu’il puisse avoir lui plus de pouvoir d'achat pour pouvoir acheter des choses plus chères, soit avoir un tiers financement sur ce qu'il achète. »
C'est en effet ce qui a pu être observé dans cette étude.
Personne référente
Bénédicte Pelloux-Prayer et Geneviève Chevassus
Territoire
Autre
Adresse
58 Rue Raulin
Code postal
69007
Ville
Lyon
Chèvrerie la Joanna
Chèvrerie la Joanna
Type d'acteur enquêté
- Producteur
Description
La Chèvrerie de la Joanna est située à 15km de la place Bellecour, au Sud-Ouest de Lyon. Sandrine Murat et Ludovic Morent produisent des fromages pur chèvre au lait cru. Ils vendent leurs produits à la ferme, sur un marché et dans plusieurs circuits de vente ou magasins autour de Lyon : AMAP, épiceries, fromageries, etc. Les valeurs environnementales et sociales sont importantes pour les deux exploitant·es ; ils sont attachés à ne pas participer à l’artificialisation des sols et à la spéculation foncière, en particulier car ils se situent en zone périurbaine.
Au niveau du calcul des coûts de production, l'exploitante a suivi deux formations à l'époque où elle était seule sur la ferme : une avec l'AFOCG (2011) et une autre avec l'ADEAR (2014). Ces formations lui ont permis d'acquérir des outils pour calculer ses coûts et fixer ses tarifs, mais cela fait quelques années qu'elle n'a pas pu les mettre à jour, faute de temps. En 2020, l'association avec Ludovic a permis une meilleure répartition de la charge de travail. Par ailleurs, les tarifs dépendent en partie du coût de revient des produits mais également du marché. Sandrine Murat explique : "La construction d’un prix se fait avec nos coûts de production mais aussi avec les réalités du marché." Les éleveurs tentent de proposer des prix qui correspondent au prix moyen du marché, ou que les consommateurs consentent à payer.
Au niveau du calcul des coûts de production, l'exploitante a suivi deux formations à l'époque où elle était seule sur la ferme : une avec l'AFOCG (2011) et une autre avec l'ADEAR (2014). Ces formations lui ont permis d'acquérir des outils pour calculer ses coûts et fixer ses tarifs, mais cela fait quelques années qu'elle n'a pas pu les mettre à jour, faute de temps. En 2020, l'association avec Ludovic a permis une meilleure répartition de la charge de travail. Par ailleurs, les tarifs dépendent en partie du coût de revient des produits mais également du marché. Sandrine Murat explique : "La construction d’un prix se fait avec nos coûts de production mais aussi avec les réalités du marché." Les éleveurs tentent de proposer des prix qui correspondent au prix moyen du marché, ou que les consommateurs consentent à payer.
Personne référente
Sandrine Murat et Ludovic Morent
Territoire
Lyon
Adresse
10 Coursière de Messimieu
Code postal
69126
Ville
Brindas
Cocagne Alimen'Terre
Cocagne Alimen'Terre
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Créée il y a un peu plus de 2 ans, Cocagne Alimenterre est une association qui peut-être décrite comme une structure d’émancipation par l’alimentation. Elle s'organise autour de 2 programmes : l’approvisionnement et l’insertion. Cocagne Alimen'Terre regroupe 4 jardins et 6 sites de production de légumes en maraîchage diversifié et de fruits.
Les jardins se sont créés les uns après les autres avec une certaine unicité du fait d'une direction commune. Le choix a été fait de créer ce projet à l'échelle départementale et de travailler de façon mutualisée (groupement d’employeurs et mutualisation des fonctions de support). Des partenariats avec des structures sociales ont donc été mis en place car ils ne souhaitaient pas délivrer eux-même le droit à pouvoir bénéficier de leur aide alimentaire. Charlotte Fourest nous explique : "Il fallait qu’on s’appuye sur des structures sociales qui font ce travail là, qui connaissent les bénéficiaires et qui connaissent les familles à qui ça pourrait être utile". Ils ont ensuite demandé l'agrément "chantier d'insertion" ont validé le fait que les personnes qui étaient éligibles à un chantier d’insertion pouvaient aussi bénéficier des paniers solidaires.
Les prix des paniers
"Au niveau des paniers classiques il y a plein de profils différents. Sur chaque panier livré (11€ ou 16€10), il y a 30ct qui sont donnés à Cocagne Alimen'Terre pour financer les actions d’approvisionnement solidaire. Tous les paniers contribuent à financer ces actions-là. C’est une forme de solidarité pour la pérennité du projet. C’est vraiment anecdotique par rapport à la masse financière qui est nécessaire pour financer le reste à charge mais on tenait à ce que chaque personne puisse participer à cette action-là".
Les jardins se sont créés les uns après les autres avec une certaine unicité du fait d'une direction commune. Le choix a été fait de créer ce projet à l'échelle départementale et de travailler de façon mutualisée (groupement d’employeurs et mutualisation des fonctions de support). Des partenariats avec des structures sociales ont donc été mis en place car ils ne souhaitaient pas délivrer eux-même le droit à pouvoir bénéficier de leur aide alimentaire. Charlotte Fourest nous explique : "Il fallait qu’on s’appuye sur des structures sociales qui font ce travail là, qui connaissent les bénéficiaires et qui connaissent les familles à qui ça pourrait être utile". Ils ont ensuite demandé l'agrément "chantier d'insertion" ont validé le fait que les personnes qui étaient éligibles à un chantier d’insertion pouvaient aussi bénéficier des paniers solidaires.
Les prix des paniers
"Au niveau des paniers classiques il y a plein de profils différents. Sur chaque panier livré (11€ ou 16€10), il y a 30ct qui sont donnés à Cocagne Alimen'Terre pour financer les actions d’approvisionnement solidaire. Tous les paniers contribuent à financer ces actions-là. C’est une forme de solidarité pour la pérennité du projet. C’est vraiment anecdotique par rapport à la masse financière qui est nécessaire pour financer le reste à charge mais on tenait à ce que chaque personne puisse participer à cette action-là".
Personne référente
Charlotte FOUREST
Territoire
Toulouse
Adresse
1000 Chemin de la Mouyssaguese
Code postal
31380
Ville
Gragnague
Communauté d'agglomération du Pays de l'Or
Communauté d'agglomération du Pays de l'Or
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Sur le territoire du Pays de l'Or, la structuration d’une filière maraîchère biologique pour favoriser l’approvisionnement local de la restauration collective et le développement des circuits courts est en cours. C'est une initiative de la collectivité du Pays de l'Or qui, grâce à un accord avec Biocoop Restauration, est autorisée à contractualiser avec des producteurs qui fournissent habituellement Biocoop Restauration pendant le temps d'une expérimentation.
=> Cinq producteurs volontaires ont été retenus et s’organisent collectivement pour approvisionner les unités culinaires du Pays de l'Or Agglomération. Ils se rassemblent autour d'un GIEE (Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental) qu'ils sont en train de créer. L'objectif est à la fois de répondre à une demande de la restauration collective en fruits et légumes bio locaux, mais aussi de créer une dynamique de mutualisation et d'échanges dans le cadre d’une démarche sociale et environnementale, tout en assurant la pérennité des exploitations.
Ce collectif de producteurs est accompagné par le CIVAM Bio de l'Hérault et la FR CIVAM Occitanie.
A termes l'objectif est que le collectif soit capable de se positionner sur un appel d’offre pour fournir des fruits et légumes bio et locaux à la cuisine de la collectivité. Cette démarche est possible car la cuisine centrale est en régie, mais aussi grâce à l'accord avec Biocoop Restauration.
Les étapes de la constitution du collectif :
Les producteurs sont en train de réfléchir à leur modèle de collectif (GIEE) et notamment à comment ils souhaitent s'organiser pour fixer leurs prix ; l'objectif étant de rester dans les clous de Biocoop Restauration.
La négociation avec la collectivité a été organisée et clarifiée dès le départ.
=> Cinq producteurs volontaires ont été retenus et s’organisent collectivement pour approvisionner les unités culinaires du Pays de l'Or Agglomération. Ils se rassemblent autour d'un GIEE (Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental) qu'ils sont en train de créer. L'objectif est à la fois de répondre à une demande de la restauration collective en fruits et légumes bio locaux, mais aussi de créer une dynamique de mutualisation et d'échanges dans le cadre d’une démarche sociale et environnementale, tout en assurant la pérennité des exploitations.
Ce collectif de producteurs est accompagné par le CIVAM Bio de l'Hérault et la FR CIVAM Occitanie.
A termes l'objectif est que le collectif soit capable de se positionner sur un appel d’offre pour fournir des fruits et légumes bio et locaux à la cuisine de la collectivité. Cette démarche est possible car la cuisine centrale est en régie, mais aussi grâce à l'accord avec Biocoop Restauration.
Les étapes de la constitution du collectif :
- De quoi la collectivité a besoin ? => Identification en amont des lots que la cuisine souhaitait relocaliser
- Présentation du projet aux producteurs => Réunion avec les producteurs de Biocoop Restauration qui fournissaient les lots identifiés et présentation des caractéristiques de la restauration collective
- Cinq producteurs ont répondu qu'ils étaient finalement intéressés et rentraient dans les critères économiques du projet.
Construction des prix
Les producteurs sont en train de réfléchir à leur modèle de collectif (GIEE) et notamment à comment ils souhaitent s'organiser pour fixer leurs prix ; l'objectif étant de rester dans les clous de Biocoop Restauration.
La négociation avec la collectivité a été organisée et clarifiée dès le départ.
Personne référente
Julien Labriet, Directeur des actions sociales à la Communauté d'Agglomération du Pays de l'Or
Territoire
Montpellier
Adresse
300 Av. Jacqueline Auriol
Code postal
34130
Ville
Mauguio
Epicentre
Epicentre
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Epicentre est une épicerie solidaire et sociale ouverte à tous·tes, installée dans le 8ème arrondissement de Lyon.
L'initiative est née d'un projet de fin d'études d'un des fondateurs et a vu le jour en 2014. Depuis, le projet et l'épicerie ont évolué et Epicentre s'est ancré dans le quartier de Grand Trou et le territoire lyonnais.
Vidéo - Epicentre, épicerie solidaire et sociale à Lyon 8ème :
Epicentre propose un accompagnement social personnalisé et un accès à des produits alimentaires à prix réduits à des personnes en difficulté. L'objectif est de donner un "coup de pouce" à des familles ou personnes ayant un projet tel que préparer l'arrivée d'un enfant ou encore rembourser une dette de loyer. A Epicentre, les personnes accompagnées sont donc appelées "porteurs de projet".
Les produits d'aide alimentaire sont vendus entre 50% et 90% moins chers aux porteurs de projets. On peut également trouver des produits bio et locaux dans l'épicerie qui sont vendus à moitié prix pour les porteurs de projets et au prix du marché pour les consommateurs solidaires. L'objectif de ce modèle est donc de permettre aux porteurs de projet d'accéder à la fois à des produits d'aide alimentaire, mais aussi à des produits bio et locaux (-50% du prix du marché).
Approvisionnement
Certains produits proposés aux adhérents porteurs de projet proviennent de la Banque Alimentaire du Rhône, du GESRA , et d’autres circuits associatifs. La banque alimentaire reste le principal fournisseur en termes de quantités mais la qualité des produits de ce circuit ne satisfait pas l'équipe d'Epicentre. C'est pourquoi l'effort de diversification de l'offre d'aide alimentaire avec le GESRA et d'autres circuits est important.
D'autres produits vendus au prix du marché proviennent de circuits responsables :
Une attention particulière est portée à la diversité des produits proposés dans l'épicerie. En 2021, l'épicerie a pu proposer 600 nouveaux produits bio et locaux aux consommateurs et porteurs de projet. Paul Macarez explique : "L’objectif est d’avoir tous les produits nécessaires de base qu’on veut trouver en épicerie de quartier"
La création du poste d'épicier fin 2020 a permis de dynamiser ce rôle d’épicerie de quartier : créer du lien avec les habitants, avec des bénéficiaires, dans le partenariat avec les fournisseurs (avec les partenaires privés/publics) et du lien avec les bénévoles en formation. C'est donc l'épicier qui est principalement en lien avec les producteurs locaux, notamment pour convenir des prix d'achat des denrées.
Achat des denrées aux producteurs locaux
La fixation des prix dépend des fournisseurs et des structures. L'association a une volonté forte de négocier le moins possible, en particulier avec les producteurs locaux et l'AMAP Croc Ethic. "On veut pas venir casser les prix, on veut pas venir négocier des prix.", Paul Macarez.
Financement de l'initiative
Pour l’instant, la différence de prix d'achat et de vente est supportée par l’association. Ils essayent de faire des économies là où ils peuvent pour compenser cette différence de prix. "Ce coût on le supporte parce qu’on a envie de soutenir les producteurs locaux", Paul Macarez. Ils recherchent actuellement des tiers financements pour justement "qu’il n'y ait pas d'impact sur le fournisseur" et éviter le plus possible toute forme de négociation.
Vidéo - Epicentre, épicerie solidaire et sociale à Lyon 8ème :
Epicentre propose un accompagnement social personnalisé et un accès à des produits alimentaires à prix réduits à des personnes en difficulté. L'objectif est de donner un "coup de pouce" à des familles ou personnes ayant un projet tel que préparer l'arrivée d'un enfant ou encore rembourser une dette de loyer. A Epicentre, les personnes accompagnées sont donc appelées "porteurs de projet".
Les produits d'aide alimentaire sont vendus entre 50% et 90% moins chers aux porteurs de projets. On peut également trouver des produits bio et locaux dans l'épicerie qui sont vendus à moitié prix pour les porteurs de projets et au prix du marché pour les consommateurs solidaires. L'objectif de ce modèle est donc de permettre aux porteurs de projet d'accéder à la fois à des produits d'aide alimentaire, mais aussi à des produits bio et locaux (-50% du prix du marché).
Approvisionnement
Certains produits proposés aux adhérents porteurs de projet proviennent de la Banque Alimentaire du Rhône, du GESRA , et d’autres circuits associatifs. La banque alimentaire reste le principal fournisseur en termes de quantités mais la qualité des produits de ce circuit ne satisfait pas l'équipe d'Epicentre. C'est pourquoi l'effort de diversification de l'offre d'aide alimentaire avec le GESRA et d'autres circuits est important.
D'autres produits vendus au prix du marché proviennent de circuits responsables :
- Producteurs locaux, moins de 100km autour de Lyon
- AMAP : Croc Ethic, partenaire d'Epicentre depuis 2014
Une attention particulière est portée à la diversité des produits proposés dans l'épicerie. En 2021, l'épicerie a pu proposer 600 nouveaux produits bio et locaux aux consommateurs et porteurs de projet. Paul Macarez explique : "L’objectif est d’avoir tous les produits nécessaires de base qu’on veut trouver en épicerie de quartier"
La création du poste d'épicier fin 2020 a permis de dynamiser ce rôle d’épicerie de quartier : créer du lien avec les habitants, avec des bénéficiaires, dans le partenariat avec les fournisseurs (avec les partenaires privés/publics) et du lien avec les bénévoles en formation. C'est donc l'épicier qui est principalement en lien avec les producteurs locaux, notamment pour convenir des prix d'achat des denrées.
Achat des denrées aux producteurs locaux
La fixation des prix dépend des fournisseurs et des structures. L'association a une volonté forte de négocier le moins possible, en particulier avec les producteurs locaux et l'AMAP Croc Ethic. "On veut pas venir casser les prix, on veut pas venir négocier des prix.", Paul Macarez.
Financement de l'initiative
Pour l’instant, la différence de prix d'achat et de vente est supportée par l’association. Ils essayent de faire des économies là où ils peuvent pour compenser cette différence de prix. "Ce coût on le supporte parce qu’on a envie de soutenir les producteurs locaux", Paul Macarez. Ils recherchent actuellement des tiers financements pour justement "qu’il n'y ait pas d'impact sur le fournisseur" et éviter le plus possible toute forme de négociation.
Personne référente
Paul Macarez
Territoire
Lyon
Adresse
106 route de Vienne
Code postal
69008
Ville
Lyon
Escales solidaires
Escales solidaires
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Les Escales Solidaires sont des tiers-lieux de quartier, développés par Habitat et Humanisme depuis 2017-2018. On peut s'y retrouver autour d'un café, faire des rencontres, partager un repas ou participer à un atelier. L’objectif est de créer du lien entre les habitants et de permettre à chacun de s’épanouir, quelles que soient sa situation ou ses vulnérabilités. Il existe 6 Escales Solidaires dans le Rhône ; ce sont des lieux ouverts à tous.tes qui proposent :
• des ateliers gratuits et des repas à 2€ pour un lieu accessible et ouvert à tous·tes.
• des activités partagées pour faciliter la rencontre et l’échange.
• la valorisation des talents et de l’entraide pour que chacun trouve sa place.
• des actions collectives au service du bien commun pour se sentir pleinement citoyen.
Approvisionnement
La plupart des approvisionnements se font à la banque alimentaire (75%), les 25% autres à Bio Apro majoritairement et à 2 producteurs en direct.
L'association souhaite développer les partenariats avec les producteurs en direct qui fonctionnent globalement très bien. Les bénévoles et salariés des Escales Solidaires ont expliqué le fonctionnement de l'initiative aux producteurs et ceux-ci ont tout de suite adhéré au concept. "Ils ont envie justement de ne pas être seulement fournisseur, mais d'aider aussi à sensibiliser, à faire visiter leur exploitation, etc.", ajoute Noémie Brel.
Pour les escales, les freins à cette relocalisation des approvisionnements en produits frais sont d'ordre logistique. Les producteurs ne peuvent pas leur fournir les quantités dont ils auraient besoin et le développement des approvisionnements en direct complexifie beaucoup la logistique. "C'est frustrant parce que je n'arrive pas à me dégager assez de temps [pour avoir vraiment toute cette réflexion] alors qu'on a les moyens financiers".
Achat des denrées aux producteurs locaux
La fixation des prix entre les Escales Solidaires et les producteurs se fait de telle manière que l'initiative accepte les prix proposés par les producteurs et ne négocie pas. Noémie Brel explique : "Maintenant qu'on a la subvention, c'est vrai qu'on a pas à négocier les prix. On essaye toujours d'adapter le prix en fonction de ce qui eux les arrange." De l'autre côté, les producteurs font parfois des tarifs préférentiels aux Escales s'ils ont des invendus.
Malgré la subvention, il y a tout de même des produits tels que la viande qui semblent trop chers pour les acheter à des producteurs locaux.
Financement global
Leur financement repose majoritairement sur les fonds propres d'Habitat et Humanisme. Les escales sont parfois louées à des entrepreneurs qui souhaitent par exemple tester leur activité de cuisine. Les événements que l'association organise permet également de récolter des fonds pour financer leurs actions.
Les Escales Solidaires sont des tiers-lieux de quartier, développés par Habitat et Humanisme depuis 2017-2018. On peut s'y retrouver autour d'un café, faire des rencontres, partager un repas ou participer à un atelier. L’objectif est de créer du lien entre les habitants et de permettre à chacun de s’épanouir, quelles que soient sa situation ou ses vulnérabilités. Il existe 6 Escales Solidaires dans le Rhône ; ce sont des lieux ouverts à tous.tes qui proposent :
• des ateliers gratuits et des repas à 2€ pour un lieu accessible et ouvert à tous·tes.
• des activités partagées pour faciliter la rencontre et l’échange.
• la valorisation des talents et de l’entraide pour que chacun trouve sa place.
• des actions collectives au service du bien commun pour se sentir pleinement citoyen.
- Aux Escales, les bénéficiaires ou clients ne sont pas nommés comme tels, on les appelle les "passagers". Ce n'était pas la volonté initiale du projet, mais ce sont finalement souvent les mêmes passagers que l'on retrouve dans les différentes escales. Cette mixité est toujours un objectif pour l'associtation même si elle n'est pas évidente à atteindre suivant les quartiers.
- L'association des escales solidaires est gérée par 8 salariés et 6 service civique ou stagiaire sur Lyon et Villefranche. Il y a également des bénévoles qui participent à l'animation et au développement des différentes actions des escales. Ce sont par exemple les bénévoles qui récupèrent les denrées à l'aide alimentaire et élaborent des menus chaque semaine avec les passagers.
Approvisionnement
La plupart des approvisionnements se font à la banque alimentaire (75%), les 25% autres à Bio Apro majoritairement et à 2 producteurs en direct.
- Sur les fruits et légumes, pour l'instant l'approvisionnement principal est celui des banques alimentaires. C'est cela qu'ils souhaitent développer avec les producteurs locaux.
- BioApro : Farine en gros gros volume, sucre, jus de fruits, épices et aides culinaires.
L'association souhaite développer les partenariats avec les producteurs en direct qui fonctionnent globalement très bien. Les bénévoles et salariés des Escales Solidaires ont expliqué le fonctionnement de l'initiative aux producteurs et ceux-ci ont tout de suite adhéré au concept. "Ils ont envie justement de ne pas être seulement fournisseur, mais d'aider aussi à sensibiliser, à faire visiter leur exploitation, etc.", ajoute Noémie Brel.
Pour les escales, les freins à cette relocalisation des approvisionnements en produits frais sont d'ordre logistique. Les producteurs ne peuvent pas leur fournir les quantités dont ils auraient besoin et le développement des approvisionnements en direct complexifie beaucoup la logistique. "C'est frustrant parce que je n'arrive pas à me dégager assez de temps [pour avoir vraiment toute cette réflexion] alors qu'on a les moyens financiers".
Achat des denrées aux producteurs locaux
La fixation des prix entre les Escales Solidaires et les producteurs se fait de telle manière que l'initiative accepte les prix proposés par les producteurs et ne négocie pas. Noémie Brel explique : "Maintenant qu'on a la subvention, c'est vrai qu'on a pas à négocier les prix. On essaye toujours d'adapter le prix en fonction de ce qui eux les arrange." De l'autre côté, les producteurs font parfois des tarifs préférentiels aux Escales s'ils ont des invendus.
Malgré la subvention, il y a tout de même des produits tels que la viande qui semblent trop chers pour les acheter à des producteurs locaux.
Financement global
Leur financement repose majoritairement sur les fonds propres d'Habitat et Humanisme. Les escales sont parfois louées à des entrepreneurs qui souhaitent par exemple tester leur activité de cuisine. Les événements que l'association organise permet également de récolter des fonds pour financer leurs actions.
Personne référente
Noémie Brel
Territoire
Lyon
Adresse
78 Rue Tronchet
Code postal
69006
Ville
Lyon
Esperluette
Esperluette
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Epicerie solidaire située dans le quartier de Celleneuve de Montpellier.
Territoire
Montpellier
Adresse
Rue Marcellin Albert
Code postal
34080
Ville
Montpellier
ETS Faget
ETS Faget
Type d'acteur enquêté
- Producteur
Description
ETS Faget est une entreprise familiale située au pied des Pyrénées, spécialisée dans la découpe et la commercialisation de la viande issue de l’Agriculture Biologique depuis 1994. Ils transforment des viandes produites en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, puis les distribuent en magasins spécialisés, restauration commerciale et restauration collective.
Personne référente
Gérard Faget
Territoire
Toulouse
Adresse
49 chemin Pey
Code postal
64460
Ville
Lamayou
Ferme du Colibri
Ferme du Colibri
Type d'acteur enquêté
- Complément d'enquête
Description
Paysan et administrateur du Réseau CIVAM, Nicolas Verzotti cultive 1.5 hectares de légumes et fruits en agroforesterie sur la commune du Thor. Il mène depuis plusieurs années des réflexions sur la construction des prix agricoles sur les marchés, l’accessibilité alimentaire et le droit à l’alimentation.
Pour plus d'informations
Pour plus d'informations
Personne référente
Nicolas Verzotti
Territoire
Autre
Adresse
2090 Rte de Saint-Saturnin
Code postal
84250
Ville
Le Thor
Ferme urbaine collective de La Condamine
Ferme urbaine collective de La Condamine
Type d'acteur enquêté
- Producteur
Description
La Ferme Urbaine Collective de la Condamine est née d'un collectif qui voulait porter un projet touchant à l’alimentation et à sa production dans un cadre écologique. Ils ont répondu à un appel à projet de la métropole de Montpellier pour mobiliser 4,8 ha de terres agricoles au domaine de la Condamine. Suite à leur candidature ils ont été désignés lauréat de l’AAP en 2016 et sont installés au domaine de la Condamine depuis le mois de mai 2017.
Le collectif de maraîchers est composé de Léo, Edouard, Pippen et Léa. Ils mettent en place un projet autour d’une agriculture biologique intégrée dans un système écologique et pour cela ils pratiquent :
– Maraîchage biologique diversifié avec commercialisation en circuit court
– Aménagement et gestion du domaine en Agroforesterie
– Accueil pédagogique à la ferme autour des thématiques de l’agriculture, l’alimentation, le faire ensemble et l’environnement
– Accueil d’événements culturels, en partenariat avec l’association Les Jardiniers Toqués avec des artistes locaux et de la restauration issue en majorité des produits de la ferme
La Condamine fait partie de la Coopérative d’Activité et d’Emploi TERRACOOPA. Elle soutient leur installation et la création de leur activité par une dynamique collective, un hébergement juridique et la mutualisation des moyens de production.
Quels sont leurs débouchés ?
La Ferme Urbaine Collective de la Condamine a différents débouchés pour sa production maraîchère :
Comment fixent-ils leurs prix ?
De leur côté, les maraîchers jouent avec de nombreux critères pour fixer leurs prix : "Quand on a quelque chose qu'on a pas beaucoup, ça va être plus cher. Quand quelque chose est plus difficile à produire ça va être plus cher. Quand on vend au primeur, ça va être plus cher. [...] C'est un mélange de plein de choses. Je regarde beaucoup les prix en magasin, on regarde les mercuriales sur les MIN, les prix de gros semi-gros et bio spécialisés, Léa regarde un peu les prix quand elle va à La Cagette, et là-dedans on essaie de faire notre sauce. C'est pas évident"
Les maraîchers ont une volonté forte de pouvoir faire des légumes pas trop cher, mais c'est une sensibilité qui est en train d'évoluer car ils souhaiteraient d'abord arriver à se rémunérer correctement.
Le collectif de maraîchers est composé de Léo, Edouard, Pippen et Léa. Ils mettent en place un projet autour d’une agriculture biologique intégrée dans un système écologique et pour cela ils pratiquent :
– Maraîchage biologique diversifié avec commercialisation en circuit court
– Aménagement et gestion du domaine en Agroforesterie
– Accueil pédagogique à la ferme autour des thématiques de l’agriculture, l’alimentation, le faire ensemble et l’environnement
– Accueil d’événements culturels, en partenariat avec l’association Les Jardiniers Toqués avec des artistes locaux et de la restauration issue en majorité des produits de la ferme
La Condamine fait partie de la Coopérative d’Activité et d’Emploi TERRACOOPA. Elle soutient leur installation et la création de leur activité par une dynamique collective, un hébergement juridique et la mutualisation des moyens de production.
Quels sont leurs débouchés ?
La Ferme Urbaine Collective de la Condamine a différents débouchés pour sa production maraîchère :
- Le supermarché coopératif La Cagette
- Le marché des Aubes, "qui fait une bonne partie de notre chiffre d'affaires puisqu'on y dirige quand même la plupart de notre gamme" nous précise ??
- L'épicerie Folle Avoine, aux beaux-arts
Comment fixent-ils leurs prix ?
De leur côté, les maraîchers jouent avec de nombreux critères pour fixer leurs prix : "Quand on a quelque chose qu'on a pas beaucoup, ça va être plus cher. Quand quelque chose est plus difficile à produire ça va être plus cher. Quand on vend au primeur, ça va être plus cher. [...] C'est un mélange de plein de choses. Je regarde beaucoup les prix en magasin, on regarde les mercuriales sur les MIN, les prix de gros semi-gros et bio spécialisés, Léa regarde un peu les prix quand elle va à La Cagette, et là-dedans on essaie de faire notre sauce. C'est pas évident"
Les maraîchers ont une volonté forte de pouvoir faire des légumes pas trop cher, mais c'est une sensibilité qui est en train d'évoluer car ils souhaiteraient d'abord arriver à se rémunérer correctement.
Personne référente
Léo
Territoire
Montpellier
Adresse
1372B Rue des Marels
Code postal
34000
Ville
Montpellier
GESMIP
GESMIP
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Le GESMIP accompagne des épiceries sociales et solidaires à la mutualisation de leurs actions et de leurs moyens.
Personne référente
Jean Louis Clément
Territoire
Toulouse
Adresse
35 rue d'Orléans
Code postal
31000
Ville
Toulouse
GIEE Maraîcher de l'Etang de l'Or
GIEE Maraîcher de l'Etang de l'Or
Type d'acteur enquêté
- Producteur
Description
Sur le territoire du Pays de l'Or, la structuration d’une filière maraîchère biologique pour favoriser l’approvisionnement local de la restauration collective et le développement des circuits courts est en cours. C'est une initiative de la collectivité du Pays de l'Or qui, grâce à un accord avec Biocoop Restauration, est autorisée à contractualiser avec des producteurs qui fournissent habituellement Biocoop Restauration pendant le temps d'une expérimentation.
=> Cinq producteurs volontaires ont été retenus et s’organisent collectivement pour approvisionner les unités culinaires du Pays de l'Or Agglomération. Ils se rassemblent autour d'un GIEE (Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental) qu'ils sont en train de créer. L'objectif est à la fois de répondre à une demande de la restauration collective en fruits et légumes bio locaux, mais aussi de créer une dynamique de mutualisation et d'échanges dans le cadre d’une démarche sociale et environnementale, tout en assurant la pérennité des exploitations.
Ce collectif de producteurs est accompagné par le CIVAM Bio de l'Hérault et la FR CIVAM Occitanie.
A termes l'objectif est que le collectif soit capable de se positionner sur un appel d’offre pour fournir des fruits et légumes bio et locaux à la cuisine de la collectivité. Cette démarche est possible car la cuisine centrale est en régie, mais aussi grâce à l'accord avec Biocoop Restauration.
Les étapes de la constitution du collectif :
Les producteurs sont en train de réfléchir à leur modèle de collectif (GIEE) et notamment à comment ils souhaitent s'organiser pour fixer leurs prix ; l'objectif étant de rester dans les clous de Biocoop Restauration.
La négociation avec la collectivité a été organisée et clarifiée dès le départ.
=> Cinq producteurs volontaires ont été retenus et s’organisent collectivement pour approvisionner les unités culinaires du Pays de l'Or Agglomération. Ils se rassemblent autour d'un GIEE (Groupement d'Intérêt Economique et Environnemental) qu'ils sont en train de créer. L'objectif est à la fois de répondre à une demande de la restauration collective en fruits et légumes bio locaux, mais aussi de créer une dynamique de mutualisation et d'échanges dans le cadre d’une démarche sociale et environnementale, tout en assurant la pérennité des exploitations.
Ce collectif de producteurs est accompagné par le CIVAM Bio de l'Hérault et la FR CIVAM Occitanie.
A termes l'objectif est que le collectif soit capable de se positionner sur un appel d’offre pour fournir des fruits et légumes bio et locaux à la cuisine de la collectivité. Cette démarche est possible car la cuisine centrale est en régie, mais aussi grâce à l'accord avec Biocoop Restauration.
Les étapes de la constitution du collectif :
- De quoi la collectivité a besoin ? => Identification en amont des lots que la cuisine souhaitait relocaliser
- Présentation du projet aux producteurs => Réunion avec les producteurs de Biocoop Restauration qui fournissaient les lots identifiés et présentation des caractéristiques de la restauration collective
- Cinq producteurs ont répondu qu'ils étaient finalement intéressés et rentraient dans les critères économiques du projet.
Construction des prix
Les producteurs sont en train de réfléchir à leur modèle de collectif (GIEE) et notamment à comment ils souhaitent s'organiser pour fixer leurs prix ; l'objectif étant de rester dans les clous de Biocoop Restauration.
La négociation avec la collectivité a été organisée et clarifiée dès le départ.
Personne référente
Le CIVAM Bio de l'Hérault
Territoire
Montpellier
Adresse
Mas de Saporta
Code postal
34970
Ville
Lattes
GRAP Lyon
GRAP Lyon
Type d'acteur enquêté
- Complément d'enquête
Description
Basé à Lyon, le Réseau GRAP (Groupement Régional Alimentaire de Proximité) de la région Rhône Alpes est un réseau d'épiceries et de transformateurs bio sur le territoire. Ils comptent environ 10 épiceries sur Lyon et une trentaine sur la région.
Ce réseau est en fait une coopérative qui regroupe des artisans et des commerçants de l'alimentation bio locale et qui a à la fois le statut de SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif) et d'une CAE (Coopérative d'Activité et d'Emploi). La combinaison de ces 2 statuts permet d'avoir des entrepreneurs salariés de la coopérative, donc des épiciers qui ont le statut d'entrepreneur mais tous les avantages d'un salariat classique.
La plupart des épiceries sont des SCOP (Société COopérative de Production) ; ce qui fait que les épiciers connaissent très bien leurs fournisseurs. Des visites d'exploitations et des sites de production/transformation sont souvent organisées, aussi bien à l'échelle des épiceries que du réseau GRAP.
Une des choses qui fait la force de cette coopérative c'est que les personnes qui la composent ont des métiers différents. Halona Beaudet explique : "Pendant le COVID, les épiceries ont eu une hausse importante de chiffres d'affaires et elles travaillaient beaucoup alors que les traiteurs et les bars étaient fermés. Le fait d'être dans la même coopérative leur a permis de rester en vie." A l'inverse, actuellement les épiceries ont plus de difficultés contrairement aux bars et autres commerces qui se redynamisent. "C'est un équilibre.", dit Halona Beaudet.
La mission de GRAP est d'approvisionner des épiceries en produits bio et locaux, en facilitant la logistique pour les épiceries et les producteurs. Aujourd'hui, 30 épiceries passent des commandes à 130 producteurs. Le réseau regroupe aussi 30 activités de transformation tels que des boulanger traiteur, chocolatiers, brasseurs, etc. Cela permet de diversifier l'offre proposée par les épiceries du réseau.
L'ensemble du réseau est sensible à l'accessibilité d'une alimentation de qualité. Halona Beaudet : "ça arrive que des épiciers aient du mal à faire eux-mêmes leurs courses dans leur propre magasin", c'est des questions qui interpellent et qui sont de plus en plus discutées au sein des coopérateurs et salariés. Des réflexions sont menées sur l'accessibilité alimentaire notamment à travers des ateliers participatifs. Ces groupes de travail permettent par exemple d'accompagner une boulangerie du groupement qui souhaite mettre en place 3 prix différents pour ses clients.
"Il n’y a pas de solution, enfin c'est plein de micro-solutions.", Halona Beaudet.
Approvisionnement
De manière générale, ce sont les épiceries qui proposent de nouveaux producteurs au groupement. Des producteurs contactent aussi parfois le réseau GRAP qui leur fournit la liste des épiceries. Dans tous les cas, les producteurs sont invités à travailler au début avec quelques épiceries avant de rentrer dans les commandes groupées. Cela permet au réseau d'avoir des retours sur les produits avant de les faire apparaître dans le catalogue officiel. (Les épiceries peuvent avoir d'autres sources d'approvisionnement que GRAP.)
Les prises de décisions se font en comités de pilotage, une fois par mois, avec les épiciers, les producteurs, les transporteurs, etc. C’est là qu’ils discutent de l’entrée ou non de nouveaux fournisseurs.
La condition pour rentrer dans le groupement est d'avoir le label Bio. La provenance n’est pas forcément restreinte à la région car si GRAP ne s'approvisionnait que en AURA, ils ne pourraient pas fournir toutes les épiceries qu’ils fournissent.
Achat des denrées aux producteurs locaux
Le modèle économique de GRAP repose sur la mutualisation d'un système de logistique qui permet de réduire les coûts de livraison pour les épiceries et les producteurs. Ceux-ci payent 3% du chiffre d’affaire des produits qu'ils vendent via GRAP, alors que les frais de livraison représentent plutôt 10-15% du chiffre d'affaire en général. Les producteurs facturent individuellement chaque épicerie qui font ensuite la commande groupée. La fixation des prix avec les producteurs dépend des épiciers. Halona Beaudet évoque clairement la difficulté de l'équation à laquelle ils sont confrontés : "On essaye d’avoir des prix les plus bas possible mais en même temps pas trop pour que le producteur ait un bon revenu".
Il y a donc la volonté de négocier les prix le moins possible avec les fournisseurs. Ce sont eux qui proposent les prix et ils peuvent parfois faire des remises mais cela n'est pas demandé par GRAP.
Pour améliorer la compréhension des prix en magasin par les consommateurs, les épiciers sont accompagnés pour pouvoir répondre aux questions des clients.
Financement
Pour compenser la différence entre prix rémunérateur et prix le plus bas possible pour le consommateur, les épiceries font par exemple de plus en plus de partenariats avec des gros producteurs pour diminuer les franco de port.
Le financement du système logistique est assuré par les abonnements des épiceries au réseau (environ 50% du budget) et la participation des producteurs.
L’objectif est que le GRAP soit financé le plus possible par les activités, c'est-à-dire les cotisations pour le service donné.
Il y a également d'autres financements mais finalement peu de subventions, "et c'est un choix" ajoute Halona Beaudet.
Vidéo - Marie Michel, Co-directrice de GRAP
La plupart des épiceries sont des SCOP (Société COopérative de Production) ; ce qui fait que les épiciers connaissent très bien leurs fournisseurs. Des visites d'exploitations et des sites de production/transformation sont souvent organisées, aussi bien à l'échelle des épiceries que du réseau GRAP.
Une des choses qui fait la force de cette coopérative c'est que les personnes qui la composent ont des métiers différents. Halona Beaudet explique : "Pendant le COVID, les épiceries ont eu une hausse importante de chiffres d'affaires et elles travaillaient beaucoup alors que les traiteurs et les bars étaient fermés. Le fait d'être dans la même coopérative leur a permis de rester en vie." A l'inverse, actuellement les épiceries ont plus de difficultés contrairement aux bars et autres commerces qui se redynamisent. "C'est un équilibre.", dit Halona Beaudet.
La mission de GRAP est d'approvisionner des épiceries en produits bio et locaux, en facilitant la logistique pour les épiceries et les producteurs. Aujourd'hui, 30 épiceries passent des commandes à 130 producteurs. Le réseau regroupe aussi 30 activités de transformation tels que des boulanger traiteur, chocolatiers, brasseurs, etc. Cela permet de diversifier l'offre proposée par les épiceries du réseau.
L'ensemble du réseau est sensible à l'accessibilité d'une alimentation de qualité. Halona Beaudet : "ça arrive que des épiciers aient du mal à faire eux-mêmes leurs courses dans leur propre magasin", c'est des questions qui interpellent et qui sont de plus en plus discutées au sein des coopérateurs et salariés. Des réflexions sont menées sur l'accessibilité alimentaire notamment à travers des ateliers participatifs. Ces groupes de travail permettent par exemple d'accompagner une boulangerie du groupement qui souhaite mettre en place 3 prix différents pour ses clients.
Approvisionnement
De manière générale, ce sont les épiceries qui proposent de nouveaux producteurs au groupement. Des producteurs contactent aussi parfois le réseau GRAP qui leur fournit la liste des épiceries. Dans tous les cas, les producteurs sont invités à travailler au début avec quelques épiceries avant de rentrer dans les commandes groupées. Cela permet au réseau d'avoir des retours sur les produits avant de les faire apparaître dans le catalogue officiel. (Les épiceries peuvent avoir d'autres sources d'approvisionnement que GRAP.)
Les prises de décisions se font en comités de pilotage, une fois par mois, avec les épiciers, les producteurs, les transporteurs, etc. C’est là qu’ils discutent de l’entrée ou non de nouveaux fournisseurs.
La condition pour rentrer dans le groupement est d'avoir le label Bio. La provenance n’est pas forcément restreinte à la région car si GRAP ne s'approvisionnait que en AURA, ils ne pourraient pas fournir toutes les épiceries qu’ils fournissent.
Achat des denrées aux producteurs locaux
Le modèle économique de GRAP repose sur la mutualisation d'un système de logistique qui permet de réduire les coûts de livraison pour les épiceries et les producteurs. Ceux-ci payent 3% du chiffre d’affaire des produits qu'ils vendent via GRAP, alors que les frais de livraison représentent plutôt 10-15% du chiffre d'affaire en général. Les producteurs facturent individuellement chaque épicerie qui font ensuite la commande groupée. La fixation des prix avec les producteurs dépend des épiciers. Halona Beaudet évoque clairement la difficulté de l'équation à laquelle ils sont confrontés : "On essaye d’avoir des prix les plus bas possible mais en même temps pas trop pour que le producteur ait un bon revenu".
Il y a donc la volonté de négocier les prix le moins possible avec les fournisseurs. Ce sont eux qui proposent les prix et ils peuvent parfois faire des remises mais cela n'est pas demandé par GRAP.
Pour améliorer la compréhension des prix en magasin par les consommateurs, les épiciers sont accompagnés pour pouvoir répondre aux questions des clients.
Financement
Pour compenser la différence entre prix rémunérateur et prix le plus bas possible pour le consommateur, les épiceries font par exemple de plus en plus de partenariats avec des gros producteurs pour diminuer les franco de port.
Le financement du système logistique est assuré par les abonnements des épiceries au réseau (environ 50% du budget) et la participation des producteurs.
L’objectif est que le GRAP soit financé le plus possible par les activités, c'est-à-dire les cotisations pour le service donné.
Il y a également d'autres financements mais finalement peu de subventions, "et c'est un choix" ajoute Halona Beaudet.
Vidéo - Marie Michel, Co-directrice de GRAP
Personne référente
Halona Beaudet
Territoire
Lyon
Adresse
3 Grande Rue des Feuillants
Code postal
69001
Ville
Lyon
La Cagette - Supermarché coopératif, dans le centre ville de Montpellier
La Cagette - Supermarché coopératif, dans le centre ville de Montpellier
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
La Cagette est un supermarché coopératif et participatif à but non lucratif, ouvert à tou·te·s, dont les membres participent trois heures toutes les quatre semaines et sont les seul·e·s propriétaires, les seul·e·s décisionnaires et les seul·e·s client·e·s.
La Cagette propose environ 3000 références chez plus de 120 fournisseur·euse·s dont plus de la moitié sont des producteur·rice·s locales·ux avec lesquels nous travaillons en direct.
D’une façon générale, si un.e coopérateur.rice demande un produit et qu'il peut être ajouté sans trop de difficultés, il l’est aussitôt. Il n’y a aucun jugement d’ordre social ou qualitatif sur la demande : la Cagette est et demeure un projet inclusif.
(L'association "Les Amis de la Cagette" est un groupe de personnes réunies autour d’un projet de supermarché coopératif dans l’agglomération montpelliéraine.
Nous voulons pouvoir acheter des produits issus d’une agriculture pérenne, respectueuse des sols, de l’eau et du vivant.
Notre futur supermarché sera non-lucratif : ni actionnaires, ni course au profit. Son nom : La Cagette.
Cette coopérative sera un lieu de vie de notre quartier, un lieu d’échange, de partages et de débats.)
Il n’y a donc aucune charte pour le choix des produits, l’usage voulant que l’on essaye toujours de proposer une version “vertueuse” (souvent bio) et une version “prix”. Cependant, si, à prix et qualité équivalentes, nous pouvons privilégier un approvisionnement local, nous choisissons cette solution. De même, s’il est possible de “suivre” (=avoir toute l’année) un produit chez un.e producteur·rice plutôt qu’un·e grossiste, nous privilégions l’achat en direct.
La Cagette propose environ 3000 références chez plus de 120 fournisseur·euse·s dont plus de la moitié sont des producteur·rice·s locales·ux avec lesquels nous travaillons en direct.
D’une façon générale, si un.e coopérateur.rice demande un produit et qu'il peut être ajouté sans trop de difficultés, il l’est aussitôt. Il n’y a aucun jugement d’ordre social ou qualitatif sur la demande : la Cagette est et demeure un projet inclusif.
(L'association "Les Amis de la Cagette" est un groupe de personnes réunies autour d’un projet de supermarché coopératif dans l’agglomération montpelliéraine.
Nous voulons pouvoir acheter des produits issus d’une agriculture pérenne, respectueuse des sols, de l’eau et du vivant.
Notre futur supermarché sera non-lucratif : ni actionnaires, ni course au profit. Son nom : La Cagette.
Cette coopérative sera un lieu de vie de notre quartier, un lieu d’échange, de partages et de débats.)
Il n’y a donc aucune charte pour le choix des produits, l’usage voulant que l’on essaye toujours de proposer une version “vertueuse” (souvent bio) et une version “prix”. Cependant, si, à prix et qualité équivalentes, nous pouvons privilégier un approvisionnement local, nous choisissons cette solution. De même, s’il est possible de “suivre” (=avoir toute l’année) un produit chez un.e producteur·rice plutôt qu’un·e grossiste, nous privilégions l’achat en direct.
Personne référente
Antonin Molino
Territoire
Montpellier
Adresse
19 avenue Georges Clémenceau
Code postal
34000
Ville
Montpellier
La cinquième saison - DALE
La cinquième saison - DALE
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
La Cinquième Saison est une association montpelliéraine qui organise des actions de soutien aux producteurs locaux et de solidarité envers les publics précaires : séjours mixtes, événements d’éducation populaire, chantiers agricoles participatifs de rénovation de terres agricoles en friche. Pour remplir les assiettes des personnes accueillies sur ses actions, elle mobilise son réseau de producteurs.
La DALE (Distribution Alimentaire Locale Eco-Solidaire) est un projet porté et mis en place par l'association pendant le premier confinement. Le principe :
La DALE (Distribution Alimentaire Locale Eco-Solidaire) est un projet porté et mis en place par l'association pendant le premier confinement. Le principe :
- Soutenir les producteurs locaux pénalisés par les mesures de confinement
- Venir en aide aux personnes les plus précaires en difficulté
- Développer la solidarité des citoyens en leur permettant d'acheter des paniers solidaires
Personne référente
Thomas
Territoire
Montpellier
Adresse
80 impasse Flouch
Code postal
34070
Ville
Montpellier
La Drogheria
La Drogheria
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
L’épicerie Drogheria est portée par l'association En Chantier et se base sur un groupement d’achat qui inclut les adhérents particuliers et professionnels, la Cantine du Midi, la Cantine Nomade et les associations partenaires. Le but est de proposer des produits de qualité, de saison et issus de l’agriculture paysanne ou raisonnée, et des circuits courts, à des prix abordables et utilisés par les différentes cultures alimentaires.
L’initiative se base également sur l’autonomie de ses adhérents, autant dans le fonctionnement (chacun pèse et paie lui-même ses produits) que dans sa gestion : gestion de la caisse et des stocks, recherche et proposition de nouveaux produits…
La Drogheria Belle de Mai se positionne comme une alternative à la grande distribution en proposant une large gamme de produits approvisionnés en circuits courts à prix accessibles pour tous. Son modèle économique privilégie le troc et l’entraide ; c'est un lieu de "commerce", mais aussi de rencontre et d’échange.
"Je me suis aperçu vite fait quels étaient les enjeux auxquels on doit se confronter si on a envie d'avoir des produits de qualité à un prix qui est accessible." Fondateur de la Droheria
La complémentarité de la Drogheria avec la Cantine s’est révélée indispensable au fonctionnement des deux entités. D’un côté, c’est à travers la cantine que nombre d’adhérents apprennent à connaître et à utiliser les produits de l’épicerie. De l’autre, les invendus de la Drogheria sont utilisés pour la confection des menus de la cantine associative.
Historique
Face aux besoins des adhérents, un marché hebdomadaire s’est créé en 2015 pour ouvrir une épicerie de manière permanente en 2016. En Chantier travaillant dans le domaine de l’alimentation ne pouvait pas se passer d’une réflexion sur l’origine et la qualité des produits. L’association a créé au fil des années, des liens avec les producteurs et de distributeurs locaux partageant une même vision de l’alimentation.
Le système d'autogestion est apparu nécessaire étant donné la quantité de travail que demandait la gestion du groupement d'achat, la vente, l'activité de restauration, etc. Le fondateur explique : "Les personnes prennent tout en charge jusqu'à l'encaissement. Ils font la pesée, ils font le calcul à la main, et ensuite il y a l'encaissement. Ça permet de réfléchir parce que la plupart des produits sont sans emballages, ça permet de former des personnes."
Achat des denrées aux producteurs locaux
La dimension de flexibilité et de l’arrangement avec les producteurs est importante pour garder de bonnes relations et une bonne entente. Il n'y a pas de contrat avec les fournisseurs locaux afin de prendre en considération les aléas auxquels sont confrontés les agriculteurs sur le terrain (climatiques, etc.).
La Drogheria Belle de Mai se positionne comme une alternative à la grande distribution en proposant une large gamme de produits approvisionnés en circuits courts à prix accessibles pour tous. Son modèle économique privilégie le troc et l’entraide ; c'est un lieu de "commerce", mais aussi de rencontre et d’échange.
La complémentarité de la Drogheria avec la Cantine s’est révélée indispensable au fonctionnement des deux entités. D’un côté, c’est à travers la cantine que nombre d’adhérents apprennent à connaître et à utiliser les produits de l’épicerie. De l’autre, les invendus de la Drogheria sont utilisés pour la confection des menus de la cantine associative.
Historique
Face aux besoins des adhérents, un marché hebdomadaire s’est créé en 2015 pour ouvrir une épicerie de manière permanente en 2016. En Chantier travaillant dans le domaine de l’alimentation ne pouvait pas se passer d’une réflexion sur l’origine et la qualité des produits. L’association a créé au fil des années, des liens avec les producteurs et de distributeurs locaux partageant une même vision de l’alimentation.
Le système d'autogestion est apparu nécessaire étant donné la quantité de travail que demandait la gestion du groupement d'achat, la vente, l'activité de restauration, etc. Le fondateur explique : "Les personnes prennent tout en charge jusqu'à l'encaissement. Ils font la pesée, ils font le calcul à la main, et ensuite il y a l'encaissement. Ça permet de réfléchir parce que la plupart des produits sont sans emballages, ça permet de former des personnes."
Achat des denrées aux producteurs locaux
La dimension de flexibilité et de l’arrangement avec les producteurs est importante pour garder de bonnes relations et une bonne entente. Il n'y a pas de contrat avec les fournisseurs locaux afin de prendre en considération les aléas auxquels sont confrontés les agriculteurs sur le terrain (climatiques, etc.).
Territoire
Marseille
Adresse
36 rue Bernard
Code postal
13003
Ville
Marseille
La Ferme Saint-Just
La Ferme Saint-Just
Type d'acteur enquêté
- Producteur
Description
La Ferme Saint-Just est située au pied de la cité médiévale classée de St-Bertrand-de-Comminges (31) et s'étend sur une trentaine d'hectares. Ils produisent une dizaine de variété de pommes, et une quinzaine de légumes, tous cultivés plein champ (pas de serres), en agriculture biologique (label bio) et ramassés main par les saisonniers et les salariés permanents.
L'exploitation livre et vend ses produits à l'association Cocagne Alimen'Terre. La fixation ses prix s'est faite en concertation entre tous les producteurs et a été organisée en collaboration avec le CIVAM Haute Garonne. La transparence de cette méthode est très appréciée des producteurs.
L'exploitation livre et vend ses produits à l'association Cocagne Alimen'Terre. La fixation ses prix s'est faite en concertation entre tous les producteurs et a été organisée en collaboration avec le CIVAM Haute Garonne. La transparence de cette méthode est très appréciée des producteurs.
Personne référente
Clémence Gleizes
Territoire
Toulouse
Adresse
2 le couvent
Code postal
31510
Ville
Valcabrère
Le moulin de la Ribière
Le moulin de la Ribière
Type d'acteur enquêté
- Producteur
Description
Pierre Cabarrou a hérité du moulin familial en 1970. Lorsque son épouse et lui ont pris leur retraite en 2004, il ont décidé de restaurer le moulin, d'organiser des visites et de l'utiliser pour faire de la farine "comme à l'époque" de blé et de maïs.
Ils achètent la matière première et la transforme en farine avec ce moulin à eau, sans électricité. Le moulin de la Ribière est le seul moulin à eau en activité du département. Un jeune agriculteur boulanger a rejoint le projet et produit du pain avec un four traditionnel qui est sur la ferme.
➡ Plus d'informations
Comment fixent-ils leurs prix ?
Pierre Cabarrou et sa femme mènent donc un projet non lucratif qui a du sens pour eux. "Avec ma femme on est retraités, on a monté une association pour sauver un moulin. On est bénévoles donc on ne cherche pas à faire de bénéfice." explique Pierre Cabarrou.
j'applique le tarif qui me semble être honnête, je veux voler personne.
C'est 3 catégories de professionnels qui fixent les prix et nous les petits, on est obligé de s’en tenir ça.
Nous on a rien à dire. Après au niveau de la filière ici en bio, chacun applique un petit peu son tarif.
Pierre Cabarrou évoque la différence de prix des farines produites par des paysans meuniers et des meuniers : "C'est pas le même métier on a pas les mêmes statuts. [...] ils peuvent faire des tarifs certainement inférieurs à ceux que je fais moi puisque moi j’achète." Je ne connais pas les tarifs des paysans boulanger, ça ne m'intéresse pas de les connaître parce que je sais très bien qu’ils peuvent faire des tarifs que moi je ne peux pas faire.
Il évoque également la différence avec la production de farine industrielle. "par rapport aux industriels qui font 10 tonnes à l'heure moi je fais 25kg, vous comprenez bien qu'on peut pas comparer les prix."
Pour Pierre Cabarrou, le fait de produire soi même ou d'acheter la matière première et l'efficience de la production sont 2 facteurs qui influent sur son prix.
Ils achètent la matière première et la transforme en farine avec ce moulin à eau, sans électricité. Le moulin de la Ribière est le seul moulin à eau en activité du département. Un jeune agriculteur boulanger a rejoint le projet et produit du pain avec un four traditionnel qui est sur la ferme.
➡ Plus d'informations
Comment fixent-ils leurs prix ?
Pierre Cabarrou et sa femme mènent donc un projet non lucratif qui a du sens pour eux. "Avec ma femme on est retraités, on a monté une association pour sauver un moulin. On est bénévoles donc on ne cherche pas à faire de bénéfice." explique Pierre Cabarrou.
j'applique le tarif qui me semble être honnête, je veux voler personne.
C'est 3 catégories de professionnels qui fixent les prix et nous les petits, on est obligé de s’en tenir ça.
Nous on a rien à dire. Après au niveau de la filière ici en bio, chacun applique un petit peu son tarif.
Pierre Cabarrou évoque la différence de prix des farines produites par des paysans meuniers et des meuniers : "C'est pas le même métier on a pas les mêmes statuts. [...] ils peuvent faire des tarifs certainement inférieurs à ceux que je fais moi puisque moi j’achète." Je ne connais pas les tarifs des paysans boulanger, ça ne m'intéresse pas de les connaître parce que je sais très bien qu’ils peuvent faire des tarifs que moi je ne peux pas faire.
Il évoque également la différence avec la production de farine industrielle. "par rapport aux industriels qui font 10 tonnes à l'heure moi je fais 25kg, vous comprenez bien qu'on peut pas comparer les prix."
Pour Pierre Cabarrou, le fait de produire soi même ou d'acheter la matière première et l'efficience de la production sont 2 facteurs qui influent sur son prix.
Personne référente
Pierre Cabarrou
Territoire
Toulouse
Adresse
35 route des Bandouliers
Code postal
65130
Ville
Mauvezin
Les Jardins bio de Matthias et Patricia
Les Jardins bio de Matthias et Patricia
Type d'acteur enquêté
- Producteur
Description
Matthias Urban est maraîcher depuis plus de 20 ans dans la région de Montpellier. Il débute en fermage où il s'initie en autodidacte aux méthodes de production, puis acquiert des terres à Aspiran, aux pieds des Cévennes, où il développera un maraîchage bio diversifié. Il cultive maintenant sur un peu plus de 4 hectares et vend ses fruits et légumes dans un magasin de producteurs à Clermont L'Hérault, à la 5ème Saison et bientôt à l'épicerie du village d'Aspiran.
Les valeurs de Matthias Urban et de son épouse sont fortes. A travers leur association "Les Producteurs d'un Monde Nouveau et Solidaire", ils militent pour un modèle alternatif de consommation sain, respectueux de la nature et de l'être humain, soutenant l'économie locale et empreint d'une philosophie de vie généreuse fondée sur le partage.
Matthias Urban calcule ses prix en fonction de ses coûts de production et de son propre consentement à payer, du prix qu'il trouve acceptable. Le producteur est sensible à l'accessibilité de ses produits et à l'impact global qu'ils ont sur le consommateur et la société.
Les valeurs de Matthias Urban et de son épouse sont fortes. A travers leur association "Les Producteurs d'un Monde Nouveau et Solidaire", ils militent pour un modèle alternatif de consommation sain, respectueux de la nature et de l'être humain, soutenant l'économie locale et empreint d'une philosophie de vie généreuse fondée sur le partage.
Matthias Urban calcule ses prix en fonction de ses coûts de production et de son propre consentement à payer, du prix qu'il trouve acceptable. Le producteur est sensible à l'accessibilité de ses produits et à l'impact global qu'ils ont sur le consommateur et la société.
Personne référente
Matthias Urban
Territoire
Montpellier
Ville
Aspiran
Marché paysan de Dieulefit
Marché paysan de Dieulefit
Type d'acteur enquêté
- Complément d'enquête
Description
Plus de détails la page de l'étude, un article a été rédigé sur cette initiative drômoise.
Personne référente
Julie Yon
Territoire
Autre
Adresse
Place du Champ de Mars
Code postal
26220
Ville
Dieulefit
Resto Bio
Resto Bio
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Plateforme d'achat/vente de produits bio locaux pour la restauration collective
Personne référente
Muriel Le Sann
Territoire
Toulouse
Adresse
28 avenue de la Libération
Code postal
65000
Ville
Tarbes
Soli'Niort - Le cabas solidaire
Soli'Niort - Le cabas solidaire
Type d'acteur enquêté
- Complément d'enquête
Description
Le Cabas Solidaire est une épicerie solidaire qui a ouvert ses portes le 22 septembre 2020 au 52 rue Sainte-Catherine à Niort. L'initiative est portée par l'association Soli'Niort et l'objectif est de permettre un accès digne et durable à une alimentation de qualité pour tous. L’impact de l’alimentation sur la santé, la biodiversité, le climat ou la société en général est déterminant. Toutes les équipes du Cabas Solidaire œuvrent quotidiennement à la gestion de l’épicerie et s’attachent à faire vivre les quatre valeurs fortes qui structurent le lieu :
En ce qui concerne la tarification solidaire, l'initiative explique : "Nous agissons pour diminuer les inégalités de niveaux de vie pour que chacun puisse faire ses courses comme tout le monde : nous vous proposons les réductions selon vos revenus (-40 ou -60%), financés en partie par les clients payant 100% des prix indiqués en magasin." Le projet repose sur la mixité du lieu et les soutiens des partenaires de l'association.
- La tarification solidaire
- Une offre locale et diversifiée
- Un sens de l'accueil au service du lien social
- L'implication de tous à travers la gouvernance participative
En ce qui concerne la tarification solidaire, l'initiative explique : "Nous agissons pour diminuer les inégalités de niveaux de vie pour que chacun puisse faire ses courses comme tout le monde : nous vous proposons les réductions selon vos revenus (-40 ou -60%), financés en partie par les clients payant 100% des prix indiqués en magasin." Le projet repose sur la mixité du lieu et les soutiens des partenaires de l'association.
Territoire
Autre
Adresse
52 Rue Sainte-Catherine
Code postal
79000
Ville
Niort
Vivres Solidaires
Vivres Solidaires
Type d'acteur enquêté
- Initiative
Description
Vivres Solidaires est une plateforme d'aide alimentaire d'urgence créée au printemps 2020 face à la crise du COVID. Il s'agit d'une initiative d'associations, de collectifs d'habitants, de citoyens, ou encore de groupes scolaires qui se sont auto-organisés pour construire des actions d'aide alimentaire sur 2020 et 2021. Vivres solidaires est aujourd'hui porté par 2 associations de proximité du centre ville de Marseille, dans le quartier Le Noailles, cours Julien la plaine : un des plus gros quartiers prioritaires de la politique de la ville au niveau national. Les 2 associations sont Marhaban et Destination Familles, 2 associations ancrées de longue date sur une partie de ce quartier prioritaire d'environ 98 000 habitants.
Cette initiative s'est mise en place pour répondre à un enjeu d'accessibilité alimentaire des populations du quartier car le maillage des structures d'aide alimentaire est très faible sur le territoire alors que le besoin des populations est important. Ces constats se sont accentués pendant la crise sanitaire et économique, il a donc fallu trouver des solutions rapidement. Les 2 associations, qui ont séparément des actions sociales, ont identifié un angle mort de l'aide alimentaire sur le territoire : une classe de population qui n’était pas suivie déjà par des travailleurs sociaux et qui à la fois n’avait pas assez de ressources économiques pour accéder à un colis alimentaire payant. Elles se sont alliées dans le cadre des financements disponibles pendant la crise, puis ont continué ensuite leur action avec ceux de France Relance et d'autres pour répondre à ces enjeux :
Au summum de la crise, l'initiative a pu permettre à 300 personnes d'accéder à des colis alimentaires gratuits réguliers.
Approvisionnement
Les produits distribués proviennent majoritairement de la Banque Alimentaire. "Aujourd'hui c'est quasiment exclusivement notre source d'approvisionnement première en produits secs (pâtes, riz, farine, sucre), huile, quelques conserves types ratatouille en boîte, petit pois carottes, et des produits pour bébé types purées et compotes", nous dit Sandra Benbrahim.
L'ambition de l'initiative est que l'intendance soit la plus participative possible avec les bénévoles (environ une dizaine disponibles pour l'intendance) et les bénéficiaires.
L'approvisionnement en produits frais n'est pas encore développé par l'initiative. "Pour l'instant, on ne va pas sur des fruits et légumes parce qu’on n'a pas le conditionnement" explique Sandra Benbrahim. "Mais en parallèle et grâce au réseau territoire à vivre, on s’est quand même très vite dit que cette filière d'approvisionnement n'était pas suffisante. Elle est essentielle car elle nous permet de maintenir notre action, mais on voit bien qu'au bout de 3 mois de distribution de la même boite de ratatouille on aimerait bien proposer autre chose. Il y a plein de produits manquants et on aimerait bien diversifier l'alimentation."
L'approvisionnement s'est donc construit dans l'urgence et est actuellement remis en question par l'initiative.
Vers un approvisionnement marchand
Vivres Solidaires n'a pas encore développé de partenariat ou de contrat avec des producteurs. Ils sont cependant en train de réfléchir à cette question avec le collectif Territoires à VivreS de Marseille.
Sandra Benbrahim résume : "Il faut qu’on se pose 3 questions : Est-ce que l’enjeu c’est le prix (avoir le plus de denrées pour un même prix) ? Est-ce que l’enjeu c’est le territoire (porter un plaidoyer sur le territoire en termes de solidarité alimentaire) ? Est-ce qu’on privilégie la qualité ?"
D'autres questionnements découlent de ces interrogations :
Les produits achetés aux Banques Alimentaires représentent environ 700 kg de denrées / mois et sont payés à hauteur de 0,20€ le kilo. "On en a à peu près pour 300€ / mois d'achat à la Banque alimentaire. Ce n'est pas gratuit, mais ce n'est pas énorme.", précise Sandra Benbrahim.
Financement
Les financements France relance leur ont permis de lancer leur action, au niveau investissement et ingénierie. Maintenant, ils répondent à d'autres appels à projets et sollicitent par exemple les collectivités locales comme le Conseil Départemental ou les lignes politiques de la ville.
Sur ces appels à projets, les axes de travail recherchés par les financeurs sont :
D'après Sandra Benbrahim, la recherche de financements est de plus en plus complexe à gérer pour des petites structures associatives "parce qu’il faut répondre à des myriades d’appels à projets, et puis quand on répond à un appel à projet en janvier on a les réponses en septembre, du coup on fait des avances de trésorerie qui sont complexes pour des petites structures". Pour elle c'est Donc du coup ce consortium, il peut permettre une certaine répartition de la charge du sac à dos. Dans l'idée, c’est qu’on puisse se répartir le poids du développement entre 2 structures.
On a formalisé un comité de pilotage ou un comité de suivi avec les partenaires institutionnels locaux : ville de Marseille, la mairie de secteur, la préfecture, la métropole… un petit réseau de partenaires institutionnels. A partir de ce travail là on a commencé à réfléchir ensemble, à poser un peu les enjeux de pérennité et à s'inscrire effectivement dans des financements post-crise
financement des colis alimentaires au début : mobilisés essentiellement sur les aides gratuites qu'on trouvait au moment de la crise covid, qu'elles soient soit issues de la générosité citoyenne, soit issues des aides publiques, soit issues des fondations type Abbé Pierre.
Cette initiative s'est mise en place pour répondre à un enjeu d'accessibilité alimentaire des populations du quartier car le maillage des structures d'aide alimentaire est très faible sur le territoire alors que le besoin des populations est important. Ces constats se sont accentués pendant la crise sanitaire et économique, il a donc fallu trouver des solutions rapidement. Les 2 associations, qui ont séparément des actions sociales, ont identifié un angle mort de l'aide alimentaire sur le territoire : une classe de population qui n’était pas suivie déjà par des travailleurs sociaux et qui à la fois n’avait pas assez de ressources économiques pour accéder à un colis alimentaire payant. Elles se sont alliées dans le cadre des financements disponibles pendant la crise, puis ont continué ensuite leur action avec ceux de France Relance et d'autres pour répondre à ces enjeux :
- Construire et pérenniser des outils de solidarité alimentaire
- Rentrer en contact avec des personnes non accompagnées
- Pouvoir proposer dans ce cadre d'action un soutien alimentaire et au-delà, un soutien social et d'accompagnement social, notamment l'accès au droit.
Au summum de la crise, l'initiative a pu permettre à 300 personnes d'accéder à des colis alimentaires gratuits réguliers.
Approvisionnement
Les produits distribués proviennent majoritairement de la Banque Alimentaire. "Aujourd'hui c'est quasiment exclusivement notre source d'approvisionnement première en produits secs (pâtes, riz, farine, sucre), huile, quelques conserves types ratatouille en boîte, petit pois carottes, et des produits pour bébé types purées et compotes", nous dit Sandra Benbrahim.
L'ambition de l'initiative est que l'intendance soit la plus participative possible avec les bénévoles (environ une dizaine disponibles pour l'intendance) et les bénéficiaires.
L'approvisionnement en produits frais n'est pas encore développé par l'initiative. "Pour l'instant, on ne va pas sur des fruits et légumes parce qu’on n'a pas le conditionnement" explique Sandra Benbrahim. "Mais en parallèle et grâce au réseau territoire à vivre, on s’est quand même très vite dit que cette filière d'approvisionnement n'était pas suffisante. Elle est essentielle car elle nous permet de maintenir notre action, mais on voit bien qu'au bout de 3 mois de distribution de la même boite de ratatouille on aimerait bien proposer autre chose. Il y a plein de produits manquants et on aimerait bien diversifier l'alimentation."
L'approvisionnement s'est donc construit dans l'urgence et est actuellement remis en question par l'initiative.
Vers un approvisionnement marchand
Vivres Solidaires n'a pas encore développé de partenariat ou de contrat avec des producteurs. Ils sont cependant en train de réfléchir à cette question avec le collectif Territoires à VivreS de Marseille.
Sandra Benbrahim résume : "Il faut qu’on se pose 3 questions : Est-ce que l’enjeu c’est le prix (avoir le plus de denrées pour un même prix) ? Est-ce que l’enjeu c’est le territoire (porter un plaidoyer sur le territoire en termes de solidarité alimentaire) ? Est-ce qu’on privilégie la qualité ?"
D'autres questionnements découlent de ces interrogations :
- Comment définir la qualité des produits que l'initiative souhaite acheter et proposer ?
- Vers qui se tourner pour aller chercher ces produits ?
- Quelle quantité vont-ils pouvoir acheter avec tel budget ?
- Comment financer ces produits ? Quels financements aller chercher ? "Comment on peut intégrer des dons de nature financière dans nos budgets, dans nos comptes de résultats et comment on en assure la traçabilité ?", Sandra Benbrahim.
- Comment monter des partenariats avec des producteurs pour leur permettre à eux aussi une bonne rémunération ?
- Que cela va-t-il impliquer en termes de changements logistiques ?
Les produits achetés aux Banques Alimentaires représentent environ 700 kg de denrées / mois et sont payés à hauteur de 0,20€ le kilo. "On en a à peu près pour 300€ / mois d'achat à la Banque alimentaire. Ce n'est pas gratuit, mais ce n'est pas énorme.", précise Sandra Benbrahim.
Financement
Les financements France relance leur ont permis de lancer leur action, au niveau investissement et ingénierie. Maintenant, ils répondent à d'autres appels à projets et sollicitent par exemple les collectivités locales comme le Conseil Départemental ou les lignes politiques de la ville.
Sur ces appels à projets, les axes de travail recherchés par les financeurs sont :
- l'accompagnement social, à travers d'une action de solidarité alimentaire et notamment avec l'accès au droit
- la participation des publics au sein de l'action et au sein d'une animation à l'échelle d'un territoire
D'après Sandra Benbrahim, la recherche de financements est de plus en plus complexe à gérer pour des petites structures associatives "parce qu’il faut répondre à des myriades d’appels à projets, et puis quand on répond à un appel à projet en janvier on a les réponses en septembre, du coup on fait des avances de trésorerie qui sont complexes pour des petites structures". Pour elle c'est Donc du coup ce consortium, il peut permettre une certaine répartition de la charge du sac à dos. Dans l'idée, c’est qu’on puisse se répartir le poids du développement entre 2 structures.
On a formalisé un comité de pilotage ou un comité de suivi avec les partenaires institutionnels locaux : ville de Marseille, la mairie de secteur, la préfecture, la métropole… un petit réseau de partenaires institutionnels. A partir de ce travail là on a commencé à réfléchir ensemble, à poser un peu les enjeux de pérennité et à s'inscrire effectivement dans des financements post-crise
financement des colis alimentaires au début : mobilisés essentiellement sur les aides gratuites qu'on trouvait au moment de la crise covid, qu'elles soient soit issues de la générosité citoyenne, soit issues des aides publiques, soit issues des fondations type Abbé Pierre.
Personne référente
Sandra Benbrahim
Territoire
Marseille
Code postal
13000
Ville
Marseille